jeudi 15 novembre 2012

La Horde du Contrevent - Alain Damasio

La Horde du Contrevent
Alain Damasio



La Horde du Contrevent est un roman de fantasy écrit par l'écrivain français Alain Damasio publié aux éditions La Volte en 2004. Le roman a été un succès commercial et critique, et a remporté le Grand prix de l'imaginaire en 2006.

Ils sont vingt-trois, forment la trente-quatrième Horde du Contrevent et ont entre vingt-sept et quarante-trois ans. Dans un monde balayé par les vents, ils ont été formés depuis l'enfance dans un seul but : parcourir le monde, d'ouest en est, de l'Aval vers l'Amont, à contre-courant face au vent, à travers la plaine, l'eau et les pics glacés, pour atteindre le mythique Extrême-Amont, la source de tous les vents.

Tous différents mais tous unis, ils forment une horde autonome et solidaire, qui avance dans un seul objectif, luttant constamment contre le vent. Profitant du savoir et de l'expérience de huit siècles d'échecs, on la dit la meilleure et l'ultime Horde, celle qui atteindra enfin l’Extrême-Amont.

Le vent, qui a le premier rôle du roman, se décline sous neuf formes différentes. Les six premières sont, par ordre croissant de puissance, la zéfirine, le slamino, la stèche, le choon, le crivetz et le furvent. La découverte des trois dernières est l'un des buts de la Horde.
L'auteur invente pour le roman un système complexe de notation du vent. Ce système utilise les signes de ponctuation pour décrire le rythme et de les variations du vent. Ainsi, par exemple, une bourrasque se note avec un accent grave et la virgule désigne une décélération.

samedi 3 novembre 2012

L'Apprenti assassin - Robin Hobb

 L'Apprenti assassin
Robin Hobb


L'Apprenti assassin est un roman de fantasy écrit par Robin Hobb, le premier de l'auteur sous ce pseudonyme. Traduction française du livre original Assassin's Apprentice publié en 1995, il a été publié en français le 17 décembre 1998 aux éditions Pygmalion et constitue le premier tome du cycle de l'Assassin royal. Ce roman constitue un ensemble clos, contrairement aux deux suivants, conçus dans la perspective d'un cycle complet.
L'histoire des personnages de la trilogie de l'Assassin royal continue dans sa suite, nommée The Tawny Man. Une autre de ses trilogies, Les Aventuriers de la mer, se déroule dans le même monde et chronologiquement entre ces deux trilogies.

Ce premier livre raconte les débuts de Fitz (son vrai nom étant FitzChevalerie, hérité de son père, Chevalerie) comme bâtard, au château de Castelcerf où il commence son entraînement d'assassin et il se termine par sa première mission qu'il finira au péril de sa vie.
L'histoire débute avec Fitz (jusque là appelé « Petit »), déposé par son modeste grand-père au château, puis présenté au prince Vérité ; sa famille ne pouvant l'entretenir à cause de ses moyens limités. Malgré son très jeune âge, Fitz montre des dispositions dans une ancienne magie obscure appelée le Vif, qui lui permet de communiquer par télépathie avec un chien nommé Fouinot. Vérité décide de garder Fitz au château. Inquiet pour la sécurité de ce fils illégitime, le prince Chevalerie (le père de Fitz) et sa femme, la dame Patience, ont abdiqué de leurs rangs de roi-servant et reine-servante bien avant que Fitz n'arrive à la cité royale. Fitz n'a pas un sang purement royal, il n'est donc pas accepté par le reste de la noblesse. Burrich, le bras droit du prince Chevalerie, est chargé d'élever Fitz, en le prenant comme garçon d'écurie. Fitz apprend vite ses devoirs et grandit bien qu'il soit très seul, surtout après que Burrich lui a interdit d'utiliser le Vif (une ancienne magie dont on prétend qu'elle transforme les hommes en bêtes) pour se lier avec les animaux.
Fitz accepte finalement d'être l'homme lige du roi Subtil et jure allégeance au roi. Il est engagé au service du roi Subtil et s'installe dans le château même. De là il rencontre Umbre, qui sera son instructeur d'assassinat…

jeudi 1 novembre 2012

Le Salon Fantastique : première édition

Le Salon Fantastique : première édition




Ce dimanche 28 octobre, il est 11 heures du matin, il fait froid et Merlin a sorti sa plus belle barbe.  Après nous avoir régalées d’un tour de passepasse avec sa pièce enchantée, Merlin, 59 ans, nous explique ce qui l’a poussé à sortir de sa retraite pour assister à la première édition du Salon Fantastique, sis avenue des Champs-Élysées, à Paris. Amateur de littérature fantastique et d’arts occultes, il n’a pas pu résister à l’envie de découvrir ce nouveau salon, avec sa fille de 18 ans, qui pourtant s’intéresse plutôt « aux stars et tout ça ». Ce salon est aussi pour lui l’occasion d’échanger autour de ses sujets de prédilection.

Nous sommes également des passionnées de littérature fantastique, et ça tombe plutôt bien car c’est le sujet du blog. Nous nous baladons donc avec curiosité dans le chapiteau de 70 mètres de long consacré à cet univers, avec l’intention de déterminer si la première édition du salon tient ses promesses. L’association Promenons-nous dans les bois est à l’origine de cet événement. L’ambition clairement affichée sur le site web est de « rendre justice aux mondes imaginaires en tant qu’objets culturels » – le terme « rendre justice » n’est pas anodin. Il est vrai que ce secteur souffre d’une mauvaise réputation. On le pense majoritairement destiné aux adolescents, séduits par les vampires et les intrigues sanglantes.  
Alors, qu’en est-il sur place ? À qui s’adresse le salon ? Qui a bravé le froid pour s’y rendre ?



De part et d’autre d’une longue allée, les stands représentent tout ce que le mot fantastique recouvre : de grandes tables de jeux de rôle, comme le célèbre Loup-garou de Thiercelieux ; des costumes de sorciers, de mages, de pirates ; des parures féeriques ou gothiques ; des figurines de créatures légendaires ; des monstres grandeur nature ; des groupes de passionnés parés de leurs plus beaux costumes qui se réunissent en communauté et bien sûr des livres, des revues et des dédicaces d’auteurs et d’illustrateurs spécialisés dans cet univers.




Parmi les éditeurs de livres, nous retrouvons quelques maisons d’édition indépendantes comme Alzabane. Si vous ne la connaissez pas, allez faire un tour sur son site internet. Cet éditeur jeunesse n’hésite pas à proposer des textes de qualité littéraire et richement illustrés. Auteur et éditeur, mais également conteur hors-pair, Jean-Sébastien Blanck est, à notre sens, une personnalité à suivre.  

Qui dit fantastique dit web-magazine. Outre fantasy.fr et elbakin.net, nous retrouvons l’incontournable Actu-SF. Le web-magazine, également maison d’édition, présente sur son stand ses nouveautés et notamment  l’anthologie officielle du festival des Utopiales, lequel aura lieu à Nantes du 7 au 12 novembre 2012 et où nous serons bien sûr présentes. Si, comme nous, vous êtes adeptes des tablettes, le responsable du stand nous a d’ailleurs rappelé que la plupart de leurs publications sont disponibles en numérique. 

Mais l’exposant qui nous intrigue le plus, c’est Black Moon. Visible depuis l’entrée, le stand de la collection spécialisée dans le fantastique, et accessoirement éditeur de Twilight, occupe une place d’honneur sous le chapiteau. Nous nous interrogeons sur la présence de cette marque appartenant au premier groupe français, Hachette, dans un salon aussi modeste. Nous abordons Faustine Tillard, l’attachée de presse de Black Moon. Celle-ci admet qu’ils prennent un risque puisque la notoriété du salon n’est pas encore installée. D’une manière générale, la participation à un tel événement n’est jamais rentable. En effet, les dé- penses sont importantes : entre la location du stand au mètre carré, celle des tables et des chaises, de l’alimentation électrique, de la ligne téléphonique et les frais de livraison du stock sur place, les éditeurs rentrent rarement dans leurs frais. Il faut aussi compter le personnel et les bénévoles mobilisés. Les tarifs ont beau être beaucoup moins élevés que le coût réel des emplacements, cela reste une organisation contraignante. 


Alors quel intérêt de participer à cette manifestation ? Faustine Tillard nous répond à ce sujet que leur but est avant tout d’offrir une bonne visibilité à la marque. Pour Hachette, l’omniprésence sur les salons et autres événements est une stratégie marketing très efficace.  Faustine Tillard ajoute que la présence d’un public majoritairement adulte ne leur permet pas d’attirer un grand nombre de lecteurs et de vendre beaucoup de livres, puisque leurs publications s’adressent surtout à des adolescents. Les organisateurs du salon eux-mêmes semblent avoir été surpris par la moyenne d’âge de leurs visiteurs. L’organisation d’une chasse au trésor destinée aux enfants n’a pas attiré les foules. Quant à l’intention de Black Moon de revenir l’an prochain, nous n’en saurons pas plus. Les ventes, les chiffres et les calculs parleront ! Bilan de cette journée : malgré quelques erreurs de ciblage, nous vous conseillons vraiment d’aller faire un tour sur ce salon l’an prochain. Un adulte passionné y trouvera parfaitement son compte ne serait-ce que pour vivre de grandes aventures autour des tables de jeux avec d’autres fans, accompagnés éventuellement d’une boisson provenant de la petite cafétéria. Ce sera aussi l’occasion de vous en mettre plein la vue et, pourquoi pas, de planifier vos prochaines sessions de jeux de rôles grandeur nature !


Édit du 9 novembre 2012 : les résultats sont tombés, 50 exposants, 7000 visiteurs et des organisateurs visiblement satisfaits. Le salon sera reconduit l’année prochaine ! Les organisateurs pourront profiter de cette première expérience pour mieux cibler leur public. Il reste également à savoir si les exposants seront fidèles au rendez-vous. À ce sujet, le salon a décidé d’accorder des frais trois fois inférieurs au prix réel de l’emplacement pour 2013 ainsi qu’une remise de 10 % les années suivantes pour ceux qui désireront revenir. Une façon stratégique de fidéliser les participants à ce salon !